Engrais au Lac-Beauport : la municipalité a adopté un règlement dommageable pour l’environnement
Québec, le 2 mai 2016 – Les élus municipaux de Lac-Beauport font fausse route avec le règlement qui bannit l’utilisation des engrais sur son territoire. En effet, tel qu’il a été adopté en janvier dernier, le règlement municipal mettra en péril la santé des végétaux qui jouent un rôle primordial dans la protection des cours d’eau. Cet été, les pelouses de Lac-Beauport ne pourront plus être fertilisées, ni par les entreprises spécialisées en entretien d’espaces verts ni par les citoyens eux-mêmes. Les objectifs, pourtant nobles en matière de protection des cours d’eau et des citoyens, ne seront pas atteints, bien au contraire.
L’engrais : la nourriture des plantes pour un environnement en santé
C’est un fait scientifiquement reconnu : les pelouses fertilisées raisonnablement ont un impact positif sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La fertilisation, comme l’alimentation, permet d’optimiser la santé des végétaux et ainsi maximiser leur rôle environnemental. Ainsi, une pelouse en santé :
- ralentit le ruissellement vers les cours d’eau
- retient davantage les nutriments tels que le phosphore
- aide à contrôler l’érosion des sols, capte les polluants et les poussières
- offre une surface de jeu sécuritaire et procure des îlots de fraîcheur nécessaires au bien-être des résidents
Résultat : alors que les élus croyaient protéger le lac Beauport en bannissant les engrais, c’est plutôt l’inverse qui se produira. Avec le règlement actuel, plus de nutriments comme le phosphore se déverseront cet été dans les cours d’eau selon les experts. Si le conseil municipal assouplissait son règlement et permettait une utilisation balisée des engrais, c’est environ 50% moins de phosphore qui se retrouverait dans les sources d’eau potable, notamment le lac.
Les entrepreneurs de la région proposent des solutions à la municipalité de Lac-Beauport
Ce lundi, un groupe d’entrepreneurs spécialisés en entretien d’espaces verts de la région de Québec, directement touchés par la nouvelle règlementation, se feront entendre à la séance du conseil municipal. Une pétition, regroupant plusieurs centaines de signatures, sera déposée. Les entrepreneurs transmettront également aux élus un règlement-type, un projet qui balise l’utilisation des engrais afin de soutenir la Municipalité dans l’amélioration du règlement actuel.
Cette proposition vise à aider la Municipalité à mieux encadrer l’utilisation des engrais, et ce, dans le respect de l’environnement et de la protection des sources d’eau potable. Les entrepreneurs de la région ont planché sur le projet de règlement avec l’Association des services en horticulture ornementale du Québec (ASHOQ).
« Nous offrons notre collaboration à la Municipalité afin de revoir son règlement municipal. Nous sommes en faveur de réglementer l’usage des fertilisants. Toutefois, nous croyons que le règlement, tel qu’il a été adopté, est abusif, contre-productif, et surtout dommageable pour la protection des sources d’eau potable et des végétaux. Nous poursuivons les mêmes objectifs en matière de protection de l’environnement que les élus. En tant qu’experts, nous faisons partie de la solution. Nous voulons aider la Municipalité à baliser de façon adéquate et efficace l’utilisation des engrais sur son territoire », a déclaré monsieur Philippe Caissie, vice-président de l’ASHOQ et entrepreneur de la région.
À l’aube de la saison estivale, c’est dans cet esprit de collaboration que l’ASHOQ souhaite travailler avec la municipalité de Lac-Beauport, et ce, dans les plus brefs délais.
À propos de l’Association des services en horticulture ornementale du Québec
L’ASHOQ représente les professionnels en horticulture ornementale du Québec et regroupe près de 120 entreprises spécialisées dans l’entretien des espaces verts urbains : les fleurs, les pelouses, les arbres et les arbustes. Reconnaissant que l’environnement doit être préservé et traité avec respect, l’ASHOQ prône une approche professionnelle axée sur l’entretien durable et le principe de gestion intégrée des espaces verts.
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