Pourquoi accorder une exclusivité à un journaliste
Accorder une exclusivité à un média, ça fait partie des stratégies pour les relations avec les médias et les relations publiques. L’exclusivité est une stratégie de communication fréquemment utilisée que vous devez sérieusement envisager dans vos options, mais à certaines conditions. Cette stratégie, j’y ai recours et elle donne des résultats tangibles pour mes clients.
Votre nouvelle est-elle une nouvelle? Pour « vendre » une exclusivité à un journaliste, il faut avoir une information privilégiée à transmettre ou une histoire d’intérêt public. En d’autres mots, votre nouvelle doit influencer l’actualité. Et le premier test, c’est de savoir si elle intéressera le journaliste.
Votre nouvelle intéresse-t-elle les médias nationaux, le milieu des affaires, vos hebdos locaux ou uniquement les membres de votre chambre de commerce?
Les médias vont brander des articles et des reportages comme étant « exclusifs » lorsque ces derniers rapportent une histoire avec un contenu potentiellement explosif, peu importe le secteur d’activité. Et, avouons-le, pour avoir une longueur d’avance sur leurs concurrents. Cette même nouvelle, étant exclusive, a le potentiel d’influencer l’actualité du jour. Attention : ne se retrouve pas qui veut à la une du Journal de Montréal!
Choisir d’accorder une exclusivité, c’est accepter de donner toute son histoire à un seul journaliste. Pour reprendre une analogie du poker, c’est « all in ». En choisissant cette option, vous faites le pari que l’impact médiatique sera plus grand avec la couverture d’un seul journaliste qu’avec un groupe de médias réunis lors d’une conférence de presse à grand déploiement.
Mais encore faut-il choisir le bon journaliste, le bon média selon votre nouvelle (le bon public cible) et surtout le bon timing. Si vous souhaitez accorder l’exclusivité au Journal de Québec alors que seul votre hebdo local s’intéresse à votre nouvelle, que ferez-vous?
Voici 4 avantages d’accorder une exclusivité :
1) Un meilleur contrôle de votre message. Vous êtes chef d’entreprise et vous souhaitez commenter publiquement le litige commercial qui vous oppose à un sous-traitant? Pourquoi ne pas accorder une entrevue à un seul journaliste?
Ce sera probablement plus efficace pour vous de rencontrer un seul journaliste en privé dans votre bureau pour vulgariser votre vision du dossier. Vous vous retrouvez devant un individu, une personne à convaincre comme vous le faites dans vos pitchs d’affaires. Votre proximité avec ce journaliste facilitera la vulgarisation de l’enjeu et la transmission de vos messages. L’entrevue exclusive devient un exercice pédagogique efficace.
2) L’effet coup de poing de la nouvelle. Dans les journaux, une nouvelle exclusive d’un quotidien est publiée de manière plus significative et avec plus de visibilité qu’un article en page 36. Vous remarquerez le même impact sur le site web du média dans sa version électronique et sur ses comptes des réseaux sociaux. À la télé, votre histoire dite « exclusive » a de meilleures chances de faire l’objet d’une manchette au début du bulletin de nouvelles.
L’impact médiatique de votre sortie est donc plus percutant. Ça procure un effet coup de poing. Très rapidement, vous serez à même de constater si votre nouvelle se propage dans les autres médias. Si votre nouvelle n’est pas un incontournable dans l’actualité du jour, ne soyez pas surpris si les médias concurrents « boudent » votre nouvelle.
3) Créer une rampe de lancement pour faire des entrevues dans d’autres médias. Si votre nouvelle exclusive est publiée le matin dans un média écrit ou électronique, il y a de fortes chances que vous soyez sollicité très tôt pour accorder des entrevues radio, dépendamment de la nature de votre sujet.
L’histoire qualifiée d’exclusive, si elle fait réagir, a le potentiel de devenir l’une des nouvelles du jour. Par le fait même, vous serez sollicité et appelé à commenter l’article exclusif. Cette « rampe de lancement » médiatique vous permet de maximiser le rayonnement de votre nouvelle.
4) Pour tester la nouvelle. Malgré votre argumentaire et les bienfondés de votre « histoire », c’est parfois difficile d’anticiper la réception des journalistes. Dans des cas précis, c’est l’évidence même que l’exclusivité fera boule de neige. Dans d’autres cas, c’est plus difficile à prédire.
Dans le doute, mettez le scénario de conférence de presse de côté et concentrez-vous sur celui de l’exclusivité. Vous économiserez des coûts considérables en frais de consultation et en logistique. Mieux vaut un seul article bien rapporté sans l’étiquette « Exclusif » qu’une conférence de presse bondée de journalistes qui n’écrivent rien sur votre sujet… Je vous laisse méditer là-dessus!
Vignette photo :
Messieurs Martin Roberge et Philippe Caissie, membres de l’Association des services en horticulture ornementale du Québec, ont effectué une sortie ciblée dans le Journal de Québec le 2 mai dernier pour dénoncer le nouveau règlement municipal bannissant les engrais sur le territoire de la municipalité de Lac-Beauport.